Propriétaire de Castejac & Cie, une PME toulousaine, fondée par son père, Benoît Castejac (Pierre Mondy) se voit contraint de négocier l'adhésion de sa PME à une grande société américaine, la Fielding. À Paris, un dîner d'affaires est organisé à son attention pour l'élaboration de la transaction. Afin de le convaincre, Christine, une call-girl de Mme Claude est placée en qualité de nièce d'un de leur cadre supérieur M. Levêque (Daniel Ceccaldi). Ébloui par Christine et sous son charme, il signe sans sourciller un protocole d'accord avec Morrisson (Michael Lonsdale), le patron de la Fielding. Mais de retour à l'usine, il doit vite déchanter : M. Delorme (Gérard Hérold), l'ingénieur conseil de la Fielding, épluche ses comptes tandis que Bastide (André Valardy), le délégué syndical, dépose un préavis de grève. Écœuré, Castejac retourne à Paris pour discuter avec Morrisson, dont il n'obtient rien. Devant la catastrophe imminente, Morrisson fait de nouveau appel aux services de Christine...
A Paris, influencés par une série de casses de banques qui défraient la chronique, Sam serrurier fraîchement licencié et Paul chômeur expérimenté, voient dans cet expédiant un moyen facile de gagner l’argent qui leur fait cruellement défaut. Ils ont tout perdu à défaut d'avoir réglés les factures, squattent désomrais chez Caroline une amante de Sam. Acculés, ils préparent leur prise d'otages bancaires prévue pour le 24 décembre en matinée. Mais leur plan ne se déroulera pas exactement comme ils l’avaient prévu, encore deux, trois petites choses à parfaire...
Souvent, il écoutait sans ciller cinéastes et scénaristes qui se pressaient dans sa demeure de Saint-Cloud dans l’espoir de lui confier un rôle, avant de trancher, de sa voix grave et sans appel : "Pas pour moi." Acteur instinctif, Lino Ventura, dont la présence crevait l’écran, sélectionnait scrupuleusement ses personnages, animé au cinéma comme dans la vie par l'inextinguible soif d'une dignité dont il avait été privé enfant. Débarqué de Parme, où il est né le 14 juillet 1919, Angiolino, le petit "Macaroni" que sa mère élève seule dans les faubourgs parisiens après la désertion du père, est humilié à l’école par ses camarades. La rue l’émancipe. Dès 9 ans, il enchaîne les petits métiers – groom, livreur, marchand de journaux, mécanicien – et rêve dans les salles obscures. Il aurait pu devenir voyou. Mais, dit-il, "je suis tombé du bon côté de la crête", sauvé par la lutte puis le catch.